mardi 20 septembre 2011

Fatigue ou manque de préparation?

               Objectif du début de semaine...faire du jus pour la course du Ttutturu Trail samedi.
        Ce sera un peu une course test pour moi, à savoir si je suis prête à faire les Championnats de France de Trail Pompier ou pas. Inutile de vous cacher, que si je vais jusqu'à Voiron, dans l'Isère, c'est pour gagner.

    LUNDI 12 :   De Garde,  20min de footing pour m'échauffer et pouvoir m'étirer pendant 1/2 heure.

    MARDI 13 :   Séance de C.A.P de 45min avec un peu de VMA pour entretenir la machine!!
                             10 x 30"-30"  
                  Tout va bien, j'ai de bonnes sensations. C'est bon pour le moral et pour la course à venir!

    MERCREDI 14 :   C.A.P 40min en récup et pour éliminer les quelques toxines que j'ai du accumuler la veille. Toujours de bonnes sensations.

    JEUDI 15 :    OFF

    VENDREDI 16 :   De Garde...c'est à ce moment là que ça se gâte...
                Pas beaucoup dormi dans la nuit de jeudi à vendredi, à cause d'un chien qui n'arrêtait pas d'aboyer...si j'avais eu un fusil...!! Bref, levée à 5h30. Bien sûr ça a bougé toute la journée. J'espérais au moins me coucher tôt...
                Je rêvais... Couchée à 23h30, stressée du manque de sommeil déjà présent et de celui à venir, pour la course, dur dur de m'endormir... Toute façon, pas besoin...Départ à 0h15. Le temps de faire l'intervention, de me recoucher et de retrouver le sommeil tant bien que mal...Départ à 4h40. "Non c'est pas possible"! Ok, retour dans mon lit vers 5h30...plus qu'1h à dormir...c'est ça oui!...Départ à 6h...c'est bon, laissez-moi à l'hôpital, je vais prendre un séjour spécial sommeil !!

     SAMEDI 17 :   Jour J...le TTUTTURU TRAIL 24km et 1679m d'altitude


               J'ai pu dormir un peu le matin, en rentrant, mais pas suffisamment pour rattraper 2 nuits de sommeil. J'essaie de relativiser en me disant que j'ai déjà fait des entraînements, en sortie de Garde, crevée, et qui pourtant se sont plus que bien passée. Certainement d'être sur les nerfs, de fatigue, ça m'avait donné la pêche.
              Bref là, plus l'heure du départ arrive et plus je le sens pas...Perte de confiance, stress...et tout le lot qui va avec, me submerge et me prend certainement toute mon énergie restante.
                14h30 :  Départ de la course...


           Placée devant sur la ligne de départ, je me retrouve vite 4ème. Vous voulez connaître mon dialogue intérieur? Je sais qu'il faut que j'arrête de me freiner sur mes courses, que je minimise les qualités de mon corps...mais là, si je vais plus vite et que je suis Gwenaelle Bidondo et les soeurs Caton...je vais vite exploser. Alors je me dis qu'elles n'ont qu'à partir, je les doublerai dans la descente, mon point fort!
          Après une petite partie en bitume, on attaque la montée du Béhorlégui, à 1265m. Plus on monte et plus on s'enfonce dans le brouillard. Une pluie fine vient même nous accompagner et transformer la terre en boue...que du bonheur en perspective :-(
          Le moral n'est pas au top, je me fais doubler par 2 autres filles...et je ne peux pas aller plus vite, je n'ai pas du tout de jus. Même de voir mes 2 supporters, ne me redonne pas la pêche. Il faut continuer à grimper...c'est interminable...et je commence à avoir la tête qui tourne, je ne veux plus avancer, je veux rester là. Pourtant "là"...il n'y a rien...alors par un instinct de survie (!), je me dis qu'il faut que je redescende jusqu'à retrouver mes 2 supporters et abandonner...tant pis.
         Ma voix intérieure s'est amplifiée..."Rentre chez toi, va t'entraîner et tu reviendras quand tu seras prête", "Ton corps n'est peut-être pas si fort que ça", " Le trail, c'est peut-être pas fait pour toi",...
         Enfin le sommet et là...enfin je crois, parce que le brouillard réduit notre champ de vision à 10m. Qui dit sommet...dit descente! La lueur de joie, qui avait pris place en moi, va vite s'éteindre...pour la descente, il faut se retenir à la corde qui fait office de main courante pour espérer moins glisser. Certains préfèrent descendre en glissade sur les fesses. Je choisi la corde...et je rage. "Qu'est-ce que je fais là"?
         Ok je ne fais pas des courses en montagne pour perdre le moral, enrager, et ne prendre aucun plaisir...je préfère arrêter. Et c'est ce que je fais dès que je vois mes 2 supporters, en bas du Béhorlégui... Fin de la course.
        
         On apprend plus de ses défaites que de ses victoires...reste plus qu'à analyser...manque de sommeil?, accumulation de fatigue?, manque d'entraînement physique?, manque d'entraînement mental?...

         DIMANCHE 18 :   De Garde...avec la crève chopée la veille...tout va bien ;-)

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